AVIS

Il Poverello

François, « Poverello » d’Assise

Demain sera sobre… ou ne sera plus.

Aujourd’hui, plus que jamais, viennent à la lumière les paroles et les attitudes des femmes et des hommes qui ont eu conscience d’un autre rapport au monde, d’une autre vision de la nature, d’une autre représentation de la relation humaine avec toute manifestation de la vie, d’une autre forme de dialogue avec l’existant visible et invisible. 

Nous pourrions appeler cette intuition, « appel du sacré », « envolée spirituelle » nous la nommerons « lucidité poétique ». Et c’est cela que nous aimerions raconter au fil de ce récit de mots et de chansons.

Il n’est pas étonnant que parmi les ancêtres de ces êtres visionnaires, d’une extrême sensibilité, nous trouvions Saint François d’Assise, lequel peut être considéré comme l’un des précurseurs de l’ouverture bienveillante de l’homme à son environnement naturel. Son « Cantique de Frère Soleil », transcrit dans l’hiver 1224-1225 n’est-il pas œuvre de poésie et surprenante intuition d’un langage universel ? Un chant d’amour et de louange à la beauté qui nous est offerte ? Et son éloge de la simplicité, de la sobriété, de la frugalité, voire de la pauvreté dans la justice et la fraternité afin d’accéder à une sorte de félicité, n’est-il pas paisible rayon de lumière dans les tempêtes cycliques de consumérisme et d’austérité ?

S’attacher, à travers un spectacle théâtral et musical, à faire revivre et à imaginer des moments de la vie du Poverello d’Assise, c’est à la fois rendre hommage à « la pensée poétique » qui de tous temps met en éveil les consciences, et participer aux interrogations de notre époque quant à l’avenir, plus ou moins « harmonieux », de l’humanité sur terre. Une métamorphose heureuse de l’âme humaine ?